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Quelle est la différence entre un mouvement à quartz et un mouvement mécanique ?

En entrant dans une horlogerie, on vous propose soit des mouvements à quartz (avec une pile), soit des mouvements mécaniques (à remontage manuel ou automatique). Voici la différence entre ces deux méthodes de fonctionnement.

Une montre à quartz fonctionne avec une pile. Mais pourquoi n’appelle-t-on pas ça une montre à pile ? La réponse est simple, de par les composants du mouvement. Le rôle de la pile est de donner des impulsions électriques faisant osciller une fine lamelle de quartz, à une fréquence stable, faisant tourner les aiguilles au rythme du temps qui passe. Nous retrouvons ce fonctionnement dans les montres analogiques (avec aiguilles) mais également dans les montres digitales. Ces mouvements ont plusieurs avantages comme une précision inégalée, un entretien réduit qui consiste principalement à changer la pile en moyenne tous les deux ans (+ étanchéité si nécessaire), une meilleure résistance aux chocs et un prix d’achat moins important.

La recherche de la précision

La recherche de la précision la plus exacte fait date dans l’histoire de l’horlogerie afin, de répondre à des demandes sportive (Jeux Olympique, courses automobiles, courses hippiques, …), mais également, pour chaque marque, afin de prouver un savoir-faire propre. Si nous prenons l’exemple de Tag Heuer, marque liée à la course automobile et précurseur dans le domaine de la recherche de précision, on remarque que déjà en 1916, il propose sur le marché le Heuer Mikrograph précis au 1/100 de seconde (l’instrument le plus précis de l’époque remplaçant une précision de 1/5 de seconde jusque-là). En 1966, il crée le Microtimer, le premier chronographe de sport électromécanique au monde précis aux 1/1000ème de seconde. En 2012, Tag Heuer gagne l’Aiguille d’Or, la récompense du Grand Prix d’Horlogerie de Genève pour le Mikrogirder, une montre poignet précise au 5/10000ème de seconde.

Les premières montres poignet

Les premières montres à quartz ont été présentées au public en 1967 lors du Concours International de Chronométrie. Elles étaient soit produites par le Centre Electronique Horloger (CEH) soit par le Centre de Recherche et Développement de Seiko, respectivement de Suisse et du Japon. L’engouement était réel, la précision alors inégalable, la nouveauté attirante, pour preuve, les dix premières places du concours sont remportées par le CEH. La première montre-bracelet commercialisée est la Seiko 35SQ avec un boitier en or, produite à 100 exemplaires. Les premières montres à quartz suisse sont commercialisées à partir de 1970 possédant le mouvement Beta 21.

Aujourd’hui le quartz est toujours en pleine évolution avec l’apparition sur le marché de nouvelles technologies proposant des montres connectées ou possédant de plus en plus de fonctionnalité comme la Conquest V.H.P. de chez Longines.

Le mouvement mécanique

Une montre mécanique porte ce nom car elle ne puise pas son énergie d’une pile mais soit d’un remontage manuel via la couronne pour les modèles mécaniques (comme l’Oméga Moonwatch pour citer probablement la plus connue), soit grâce aux mouvements du poignet donnant l’énergie nécessaire au bon fonctionnement du garde-temps.

Si les premières montres mécaniques à remontage automatique datent du XVIIIème siècle, le premier mouvement mécanique à remontage automatique, en montre bracelet, fut inventé bien plus tard, en 1920, par John Harwood à Bolton, près de Manchester (Angleterre).

Comment fonctionne le mouvement mécanique automatique?

Nous évoquons le terme « mouvement » depuis le début de cet article sans en expliquer la signification. Le mouvement est le mécanisme permettant au garde-temps de fonctionner. C’est le « moteur » de la montre. Vous pouvez avoir entendu parler de « mouvements manufacturés », ce terme désigne un mouvement entièrement fabriqué en interne d’une entreprise (exemple : le mouvement Heuer 02 de Tag Heuer).

Lorsqu’un mouvement n’est pas manufacturé, il est acheté (en partie ou intégralement) auprès d’entreprises spécialisées dans la fabrication de mouvements. Les plus célèbres sont : ETA, Sellita, Soprod, Seiko et Seagull. Lorsque vous achetez une montre ou lorsque vous lisez des articles sur le domaine horloger, ce sont des noms qui reviennent fréquemment.

Lorsque le mouvement d’un garde-temps automatique est visible depuis l’arrière de la boite, vous voyez une pièce (souvent un demi-cercle) qui bouge sur 360° lors du mouvement. Cette pièce est appelée : « le rotor » et sert à remonter le ressort de barillet (il s’agit d’un « fil » qui en se tendant permet d’emmagasiner de l’énergie qu’il restitue en se détendant. C’est la source d’énergie d’une montre mécanique). Il est également possible de donner de l’énergie à la montre en remontant la couronne.

Cette énergie est transmise au ressort de barillet via un jeu de rouages (aussi appelé « système de transmission ») jusqu’à la roue d’échappement. Cette dernière sert à libérer l’énergie vers l’ancre de manière régulière. Le « tic-tac » d’une montre est produit par les palettes de l’ancre sur la roue d’échappement.

Cette énergie maintenant contrôlée suit son chemin vers le balancier, le faisant bouger de manière circulaire dans un mouvement constant de va-et-vient, entre 5 et 10 fois par seconde, ce qui fait bouger les aiguilles sur le cadran.

Le quartz et la mécanique coopèrent afin de répondre à une demande existante et afin de proposer l’offre la plus complète possible au public, initié ou non.

Laurent Siberdt de l’équipe Cosyns